Collection

Le Musée juif de Suisse abrite des objets qui embrassent 2000 ans, et qui proviennent de Bâle à Riga, d’Alep à Élath et de l’Espagne à l’Amérique du Sud. Les objets cérémoniaux en argent, les vêtements rituels datant des 17e et 18e siècles, et les documents qui retracent l’histoire culturelle des juives et des juifs en Suisse constituent les points forts de la collection. Avec une collection contemporaine en constante croissance, le musée porte aussi une attention particulière aux judaïca, aux objets de la vie quotidienne et à l’art contemporains.

Le musée rend peu à peu sa coll­ec­tion acces­si­ble sur Wiki­pe­dia, l’encyclopédie en ligne, à l’intention de la recher­che et de la dif­fu­si­on, ain­si les «map­pot de Len­gnau», une coll­ec­tion de 218 ban­des de tis­su de la Torah, qui s’étend sur pres­que trois siè­cles et repré­sen­te l’une des plus gran­des coll­ec­tions cohé­si­ves d’une com­mun­au­té connue.

Les pre­miers objets qui ont été mon­trés au Musée juif de Suis­se vien­nent de la coll­ec­tion de judaï­ca du Musée suis­se des arts et tra­di­ti­ons popu­lai­res (aujourd’hui Musée des cul­tures de Bâle). Au cours des années qui sui­vi­rent, la coll­ec­tion a été enri­chie d’objets ven­ant de Bâle et de la région du Rhin Supé­ri­eur, des deux vil­la­ges juifs du Surb­tal, Endin­gen et Len­gnau, ain­si que du res­te de la Suis­se et de l’Europe.

Les pier­res tom­ba­les monu­men­ta­les qui datent du Moy­en Âge, de même que les édi­ti­ons hébraï­ques bâloi­ses, sont con­sidé­rées com­me his­to­ri­quement excep­ti­on­nel­les. Les docu­ments sur les con­grès sio­nis­tes de Bâle et les let­t­res ori­gi­na­les de Theo­dor Herzl, l’auteur de «L’État juif», mont­rent Bâle com­me une ville qui a joué un rôle dans la poli­tique mondiale.

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Highlights

Montre à gousset
de La Chaux-de-Fonds

Cette montre à gousset en laiton argenté a été fabriquée en 1901 par Jules Levy à La Chaux-de-Fonds, comme le confirme l’inscription: «Jules Levy. Chaux-de-Fonds. Tishri 5662. Mon cher oncle». Le «cher oncle» de Lévy était Aron Rhein.

Tischri est le pre­mier mois du cal­en­drier juif, qui com­mence ent­re sep­tembre et octobre. Les chif­fres des heu­res sont repré­sen­tés ici par des carac­tères hébraï­ques, par­ce que les let­t­res pos­sè­dent éga­le­ment une valeur numé­ri­que. La com­mun­au­té jui­ve de La Chaux-de-Fonds, qui a été fon­dée en 1833, s’est déve­lo­p­pée rapi­de­ment, et elle comp­tait à peu près 900 mem­bres lors­que l’industrie hor­lo­gè­re loca­le att­eig­nit son apo­gée vers 1900.

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Mappot de Lengnau

L’une des plus vastes collections de mappot a été trouvée dans les années 1960 dans la vallée du Surbtal, dans le canton suisse d’Argovie. La collection des 218 bandes de tissu, qui étaient entreposées dans la galerie des femmes de la synagogue de Lengnau, couvre trois siècles.

La plus anci­en­ne date de l’année 1655. En 1967, les ban­des ont été étu­diées par Flo­rence Gug­gen­heim-Grun­berg. Elles font aujourd’hui par­tie de la coll­ec­tion du Musée juif de Suisse.

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Manteau de la Torah d’Endingen

Ce manteau de la Torah a été trouvé en 1967 dans l’entrepôt de la synagogue d’Endingen (Argovie), et comme il ne servait plus, légué au musée.

Pour ce qui est de la matiè­re, il s’agit de soie fran­çai­se du dix-hui­tiè­me siè­cle, uti­li­sée à l’origine pour une robe de femme, peut-être même pour une robe de mariée, et trans­for­mée plus tard en man­teau de la Torah.

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Collotypie du premier congrès sioniste

Grâce au procédé de la collotypie, qui a été élaboré au milieu du dix-neuvième siècle, des centaines de photographies ont pu être faites en une fois.

Cet­te pho­to­ty­pie mont­re les 162 par­ti­ci­pan­ts au pre­mier con­grès sio­nis­te qui eut lieu à Bâle en 1897. La gran­de majo­ri­té des par­ti­ci­pan­ts étai­ent des hom­mes, mais quel­ques femmes iso­lées y par­ti­cipè­rent éga­le­ment. Leurs pho­tos se trou­vent dans la ran­gée inférieure.

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Passeport avec tampon juif

Le 30 décembre 1938, le tampon «J» fut apposé sur le passeport allemand d’Agathe Süss, âgée de 63 ans, pour la désigner comme juive.

Com­me sa fil­le était mariée à un Suis­se, elle put se pro­cu­rer un visa pour la Suis­se. Süss s’est éta­b­lie en Suis­se avec son gend­re et a ain­si pu éch­ap­per à l’holocauste.

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